L e château fort de Saint-Mesmin-la-ville à Saint-André sur Sèvre, est une forteresse médiévale construite aux alentours du XIIle siècle par la famille de Montfaucon. L'enceinte hexonale est flanquée de cinq tours en fer à cheval dont deux réunies, forment le châtelet d'entrée. Le donjon a remplacé l'une de ces tours au XVème siècle, mais sa construction s’est réalisée sans l'autorisation du seigneur de Parthenay auquel était rattachée le château. Conséquence de cette audace : une transaction stipulait que le seigneur de Parthenay s'octroyait le droit de détruire le château à tout moment : “(...) ledit édifice sera desmoli et mis à nyent touteffoiz qu'il plaira audit noble (...).”Le noble en question ne mit jamais sa menace à exécution.

C e château conserve plusieurs éléments de l'architecture militaire du Moyen-Age, témoins de l'évolution des techniques de guerre (archères, canonnières, assommoir, mâchicoulis, pont-levis,...) mais il reste cependant une demeure résidentielle.

A près l'extinction de cette famille au début du XVIe siècle, le château sera habité par d’autres familles (Du Plessis de la Bourgonnière, Saint-Phalle, Petit de la Guierche et De Vasselot). La Famille Proust le racheta plus tard, le chateau resta a l'abandon jusqu'en 1990.

E n février 1796, pendant la Révolution. Durant les guerres de Vendée, le château résista héroïquement aux assauts des troupes républicaines, qui voulaient déloger une quarantaine de Vendéens royalistes qui s’y étaient enfermés pour résister, quatre jours durant, ..
Il fut probablement brûlé à cette occasion et ne fut plus jamais habité.

C e château, véritable miraculé de l'histoire, méritait une rénovation définitive. Pour mener à bien une telle entreprise, l’Association du Château de Saint-Mesmin (ACHASME) a été créée en 1990.Sauvé des ruines, il se visite comme un chef-d'œuvre à la convalescence fragile.
Aujourd'hui ( 2011 ) il appartient à une collectivité le Syndicat Mixte du Château de Saint Mesmin et non plus à l'association.

O n y apprend tout d'abord que les hasards du découpage administratif ont rattaché le château au département des Deux-Sèvres alors que la commune de Saint-Mesmin dépend de la Vendée. Le monument peut donc bénéficier des subventions des deux départements, mais aussi des deux régions concernées (Poitou-Charentes et Pays de la Loire) ainsi que de fonds provenant de la communauté européenne. Ces ressources ont permis d'envisager un ensemble de travaux, d'un coût total de vingt-cinq millions de francs, dont la première tranche vient d'aboutir avec la reconstruction du logis seigneurial. La cheminée monumentale, les fenêtres et les murs ont été remontés. Dans cette salle démesurée, on imagine aisément des libations sans fin et des nourritures servies à satiété durant les banquets animés par des troubadours et des ménestrels. Une nouvelle phase de restauration concernera le surprenant donjon médiéval équipé de latrines à tous les étages. Exposée à tous les vents, la cuisine dépourvue de toit fera également l'objet d'une rénovation. Pour l'heure, Saint-Mesmin offre le spectacle surréaliste d'un squelette de pierre qui retrouve progressivement son âme. Une vision qui ne laisse pas indifférent.

L a visite guidée du château de Saint-Mesmin-la-Ville vous permettra d’apprécier l’architecture des lieux (à vocation militaire ou non) et la vie quotidienne au Moyen-Age dans un château fort (possibilité de visite thématique : la gastronomie au Moyen-Age , les enfants au Moyen-Age,…).